« Ça tourne à Alger » et à…Paris

L’Université française Paris VIII organise du 9 au 10 mars 2012 un colloque sur le film documentaire algérien basé sur une recherche de l’universitaire Khadidja Oulm et sous la direction des Professeurs Zreik et Compte.

Les réalisateurs Rachid Benallel ( à gauche), Salim Aggar et Sabrina Draoui

Le colloque débutera le vendredi 9 mars au matin par une conférence : « L’Algérie dans  le documentaire »  donnée par Mouloud Mimoun de l’association le Maghreb des films. Le premier documentaire diffusé sera  le film « Ça tourne à Alger » (54’) réalisé par Salim Aggar en 2008 et qui raconte le parcours de quatre cinéastes algériens durant la décennie noire : Malik Lakhdar Hamina, Belkacem Hadjadj et Mohamed et Yamina Chouikh. Le documentaire a été choisi justement sur la problématique de la réalisation et production du cinéma en Algérie durant cette période difficile.  Le réalisateur Salim Aggar présentera également une conférence sur  « La représentation de la femme algérienne dans le documentaire ».  Plusieurs conférences sont d’ailleurs annoncées dans le programme de  ce colloque premier du genre en France, parmi elles : « Genèse et évolution du film documentaire en Algérie » par Mohamed Bensalah. (Université d’Oran Es-sénia. Algérie),  « Les traces algériennes » par Natacha Cyrulnik. (Institut Ingémédia, Université du Sud Toulon-Var, France), « Fragments d’une mémoire collective à sauver » par Brahim Hadj Sliman. (Oran, Algérie), « Intertextualité et construction de l’identité filmique au travers du cinéma de Tariq Tequia » par Vincent Sorrel (Laboratoire GRESC, université Stendhal, Grenoble3), « Le film kabyle : un tissage savant et subtil entre fiction et documentaire ? » par Frédérique Devaux Yahi. (Université de Aix-Marseille, France), « Béjaia DOC : une expérience de pratique artistique et cinématographique » par Habiba Djahnine et enfin « Le documentaire algérien une trace patrimoniale ? » par Hafida Boulekbache. (Université de Valenciennes et du Hainaut Cambrésis). Plusieurs documentaires sont également programmés lors de ce colloque parisien sur le documentaire algérien : « Les traces algériennes » réalisé par Natacha Cyrulnik,(2011), (France),  «L’Algérie de Gaulle et la bombe», de Larbi Benchiha, (2010), (France), « Bir d’eau » réalisé par Djamile Beloucif, (2011), (Genève. Suisse),   « Avant de franchir la ligne d’horizon », de Habiba Djahnine (2010), (Algérie),  « L’Algérie la vie quand même » réalisé par Djamila Sahraoui (2001) et «J’ai habité l’absence deux fois » de Drifa Mezaner (2011).

Tinariwen, meilleur album world

Le groupe malien d’expression targuie, Tinariwen, contre toute attente,  a été le récipiendaire du très convoité award( récompense) du Meilleur album de musique du monde( Best World Music album), pour l’opus intitulé Tassili, dimanche soir, lors de la 54e cérémonie de remise de Grammy Awards, au Staple Center de Los Angeles( Californie, USA).

La formation Tinariwen: Sahara blues!

La formation malienne Tinariwen, a coiffé au poteau Femi Kuti ( album Africa For Africa), AfroCubusm ( album éponyme AfroCubism) et Ladysmith Black Manbazo ( album Songs From A Zulu Farm).  Le groupe Tinariwen est né de la rencontre de Ibrahim ag Alhabib, Alhassan ag Touhami et Intayaden en 1982 à Alger (Algérie), mais les membres du groupe sont originaires de Tessalit, une oasis du désert saharien au nord du Mali. L’origine du nom du groupe vient d’ailleurs de cette région désertique, Tinariwen signifie « les déserts ». Le groupe livre dans ses débuts un message d’espoir, mais aussi de résistance lors de la rébellion touarègue qui secoue la région transsaharienne jusqu’en 1992. La paix revenue, le groupe se consacre enfin totalement à sa musique. Au fil des rencontres Tinariwen s’agrandit et reçoit de nouveaux membres qui vont et viennent selon les emplois du temps de chacun. En 2002, bien que plusieurs cassettes du groupe circulent déjà, Tinariwen enregistre son premier véritable album « The Radio Tisdas Sessions ». Mélange de blues et de musique traditionnelle, ce premier essai reçoit un bon accueil. Mais c’est en 2004 avec son second opus (« Amassakoul ») que Tinariwen va connaitre le succès mérité. Les albums s’enchainent et Tinariwen connait un succès international au travers de nombreuses tournées. Aujourd’hui les principaux membres du groupe sont Ibrahim ag Alhabib (chant, guitare, composition), Mohamed ag Itlal (chant, guitare, composition), Alhousseini ag Abdoulahi (chant, guitare, composition), Alhassane ag Touhami (chant, guitare, composition), Saïd ag Ayad (percussions, chœurs), Eyadou ag Leche (basse, chœurs, percussions), Abdallah ag Lamida (guitare, choeurs), Wounou wallet Sidati (chœurs, claps), et Kesa wallet Hamid (chœurs, claps). En 2009 avec son quatrième album « Imidiwan : Companions » Tinariwen reste le principal ambassadeur des touareg au travers de sa musique. De front, la grande gagnante du show des Grammy Awards aura été la razzia de la chanteuse britannique Adèle avec six récompenses. Ainsi. Rolling in The Deep a été désigné à la fois «Meilleur enregistrement de l’année» et «Meilleure chanson». Son album 21 a été plébiscité d’«Album de l’année». L’interprète de Set Fire to the Rain a également décroché le prix de «Meilleure performance pop en solo» avec son morceau Someone Like You ainsi que le Grammy du «Meilleur album pop» pour 21. Le rap s’est grandement distingué avec Jay-Z et Kanye West. Le duo a reçu le Grammy de la Meilleure perforance rap pour le génial Otis issu de l’album Watch The Throne. Kanye West s’est vu aussi décerner la récompense de la Meilleure collaboration rap pour All Of The Light avec en featuring Rihanna, Kid Cudi et Fergie( des Balck Eyed Peas). Un émouvant et intense moment fut celui du tribute rendu à la diva de la soul et du R’n’B, Withney Houston-décédée samedi-par  Jennifer Hudson ayant interprété le lacrymal titre IWill Always Love You !

Les rappeurs américains Jay-Z et Kanye West